La meilleure décision de mon année 2024 : congeler mes ovocytes à 30 ans.

En quelques mots...

Prénom : Touria

Âge : 30 ans

Raisons : Une carte joker au cas où

Ovocytes congelés : 14

Cycles : 1

Si tu devais te décrire en quelques mots, que dirais-tu ?


Je dirais que je suis fonceuse, proactive et assez sensible à tous les enjeux de santé qui nous impactent en tant que femmes. Le fait d’avoir travaillé au ministère de la Santé y est peut-être pour quelque chose…

Qu’est-ce qui t’a décidée à congeler tes ovocytes ?


Ce sont vraiment des arguments scientifiques et factuels qui m’ont décidée : l’infertilité touche 1 couple sur 4 en France. Et comme nul ne peut prédire l’avenir, si un jour (et ce n’est pas sûr) il faut utiliser cette carte joker de la PMA, qui implique une ponction des ovocytes, autant utiliser à ce moment-là des ovocytes de la meilleure qualité possible. D’où l’idée de les congeler le plus jeune possible. C’est simplement un « au cas où », mais je voulais me donner cette carte joker.

Pourquoi en Espagne ?


J’ai d’abord contacté quelques centres en Île-de-France et j’ai rapidement compris que cela serait très long : entre le premier rendez-vous et le jour de la ponction, il faut attendre environ deux ans et demi.
Je n’avais surtout pas envie de garder cette charge mentale pendant tout ce temps, une sorte de « post-it » dans un coin de ma tête : « À faire : congélation des ovocytes ».
En sachant qu’en matière de fertilité, le facteur temps est crucial : plus on le fait jeune, plus les ovocytes seront nombreux et de meilleure qualité. Je suis donc allée là où cela peut se faire sans délai. Et puis, comme cela reste pris en charge par la Sécurité sociale, je n’ai pas hésité.

Comment as-tu vécu ton parcours ?


Le parcours a été très simple. Je suis arrivée littéralement les mains dans les poches et je me suis reposée sur deux professionnels : l’un à Paris - Dr Jonas Benguigui, et l’autre à Barcelone - Dr Markus Nitzschke, le tout coordonné par WoMA, disponible 24/7.
Je n’avais pas lu de livres sur le sujet, ni fait quoi que ce soit de ce qu’on peut trouver sur internet (compléments alimentaires, naturopathie, sophrologie…). Je ne me reconnaissais dans aucun témoignage lu sur internet (soit anxiogène, soit militant, soit sentimental…). Ma démarche n’a rien à voir avec tout cela, donc j’ai très vite arrêté d’en lire. J’ai simplement suivi à la lettre les instructions des professionnels, et tout s’est très bien passé.

Physiquement : y a-t-il eu des moments plus faciles ou plus difficiles que ce que tu imaginais ?


Physiquement, il faut s’injecter des hormones tous les jours pendant le protocole, sachant que je n’étais pas du tout une adepte des traitements hormonaux – je suis très « nature, bio & découvertes ».
On sent que son corps travaille de l’intérieur et qu’on est un peu plus fatiguée que d’habitude. Néanmoins, je n’ai ressenti aucune douleur du début à la fin. J’ai simplement éprouvé quelques effets transitoires, mais finalement, cela ne représente que 10 jours dans une vie.
Émotionnellement, on réagit différemment. Pour ma part, j’ai eu l’impression que mes traits de caractère ressortaient davantage ; j’ai aussi eu envie de pleurer sans raison les premiers jours.
Dans l’ensemble, j’étais plutôt sereine. Je me suis reposée sur les deux médecins spécialistes de WoMA, que je n’hésitais pas à appeler à la rescousse : certains pharmaciens et infirmières en France ne sont pas du tout familiers avec ce genre de protocole. Mon expérience aurait probablement été très différente si j’étais allée dans un CHU, sans accompagnement et lâchée dans la pampa avec une simple prescription.

Qu’est-ce que cette démarche a changé pour toi ?


Je suis plus sereine et moins dans le flou par rapport à ma fertilité. Je ne suis plus dans la peur de l’inconnu : quel sera le verdict dans quelques années, quand on essaiera de concevoir naturellement ? Au moins maintenant, je sais que si je dois passer par la PMA un jour, j’aurais déjà fait 90 % du chemin, et à un moment opportun.
Je suis également rassurée qu’en Espagne, le test PGT (test génétique sur un répertoire de 300 maladies génétiques) soit possible avant une fécondation invitro. Ce n’est pas encore autorisé en France (Notabene : une annonce a été faite en ce sens par Emmanuel Macron en avril 2024 ; Affaire à suivre...)
Cette démarche m’a également donné un « why » pour améliorer mon hygiène de vie. J’aurai fait de mon mieux pour m’épargner un certain nombre de difficultés à l’avenir, et cela libère de la place dans mon esprit pour laisser place à d’autres envies, d’autres projets de vie.

Si une amie venait te voir pour en parler, quel serait ton premier conseil ou mot d’encouragement ?


Fonce ! C’est au début de la trentaine que tu auras le meilleur « rendement » pour plus tard.
À 30 ans, j’ai pu vitrifier 14 ovocytes en une seule ponction (la moyenne est autour de 7-8). Dans 5 ans, cela n’aurait pas été la même histoire. Économisez votre énergie !

Un bilan rédigé par les meilleurs spécialistes*

* Gynécologues spécialisés en fertilité et endocrinologues en santé hormonale
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